Entretien avec Joseph Confavreux pour un reportage de Mediapart
12 mai 2023

 J’ai mis huit années à obtenir d’être reconnue comme mère de mon fils. Puisque ce n’était pas moi qui avais accouché, je n’avais légalement aucun droit. J’ai dû passer par une procédure d’adoption longue, coûteuse et incertaine. Et aujourd’hui, alors que mon fils a 9 ans, ce gouvernement est en train de remettre en cause des filiations déjà avalisées », explique Alessia Crocini.

La quadragénaire travaille dans le marketing digital à Rome et passe tout son temps libre à s’occuper de l’association Famiglie arcobaleno (« Familles arc-en-ciel »), fondée en 2005 par des mamans lesbiennes, et qui regroupe des parents ou aspirants-parents de même sexe, femmes et hommes.

Les familles homoparentales ont été les premières visées par le gouvernement italien dirigé par l’extrême droite depuis sept mois. Dans les paroles, comme pendant la campagne électorale. Mais aussi dans les faits, maintenant que les Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni ont obtenu la majorité pour diriger le pays.

En début d’année, le gouvernement a ainsi demandé aux préfets de veiller à ce que les états civils des enfants ne comportent pas le nom de deux pères ou de deux mères, puisque la loi italienne ne prévoit pas la possibilité pour un enfant d’avoir deux parents de même sexe.

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