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di Hugo Bouvard

8 luglio 2014

Après l’ouvrage de J. Courduriès consacré aux parentalités gaies, la jeune collection «Sexualités» des Presses universitaires de Lyon publie son deuxième titre2. Massimo Prearo reprend ici sa thèse de doctorat, soutenue en 2011, et se propose de faire « l’archéologie » des savoirs militants LGBT3 du milieu du XIXe au début du XXIe siècle, c’est-à-dire de retracer les évolutions sémantiques et discursives ayant eu lieu dans le militantisme homosexuel au cours de cette période. En effet, c’est à travers l’étude des mouvements, des identités et des communautés définis comme des « objets discursifs […] à la fois produits de l’activité militante et producteurs de partitions militantes diverses » (p. 24), que Prearo entend identifier les « moments » qui ont marqué la politisation de l’homosexualité.

Pour mener à bien cette entreprise, l’auteur s’inscrit dans une démarche résolument foucaldienne, en témoigne l’épigraphe, une citation de Foucault sur le rôle de l’intellectuel qui doit se faire historien s’il se veut militant. À l’époque employé du Centre gai et lesbien d’Île-de-France, Prearo a décidé de détourner son regard des trajectoires et carrières militantes homosexuelles pour adopter une démarche archéologique, celle de l’« objectivation », c’est-à-dire de la constitution du mouvement LGBT en objet.

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